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STE

de Sabryna Pierre  ÉDITIONS THÉÂTRALES

Texte
Sabryna Pierre

Publié aux éditions Théâtrales,

éditeur et agent de l’auteure
Prix d’encouragement 2010 du CNT
Edité avec le soutien du

Théâtre de la tête noire à Saran

et La Comédie de St-Etienne

Mise en scène
Pierre-Etienne Vilbert

Avec
Pauline Leurent
Isabelle Lux
Denis Marc
Patrick Noguès
Marc Schweyer
Franck Schuster
Sylvain Urban
Yves-Robert Viala

Scénographie
Yvan Robin

Costumes
Claire Brandin

Lumière
Stéphane Wolffer

 

Composition Musicale
Lisa Erbès
Tristan Lepagney

Création sonore
Mathieu Z’Graggen

Conseillère Dramaturgique
Camille Froehlinger-Klein

Assistante Scénographe
Alice Maillot

Assistantes Costumière
France Linger
Edith de Beco

Avec le soutien du ministère de la Culture et de la communication - Direction régionale des affaires culturelles d’Alsace, de la SPEDIDAM, de la Ville de Strasbourg, du PréO à Oberhausbergen et de l’Agence Culturelle d’Alsace

Projet de création lauréat du Bis Repetita Nantes 2012

Créé au TAPS-Gare à Strasbourg en janvier 2014 
Repris au PréO à Oberhausbergen en mai 2014

Photos : Sébastien Robert

L’histoire

 

Fille d’un magnat de l’industrie laitière, la jeune Rose est retirée du sanatorium, où elle était enfermée depuis son adolescence, pour être mariée au fils d’un sénateur.
Mais Rose n’entend pas se soumettre à d’obscurs arrangements politico-économiques, ni à renoncer au lien divin avec lequel elle vit. 
Contrainte à la fuite, elle découvre le monde extérieur. 
C’est alors le début d’un périple initiatique qui la mènera du dédale des rues à l’intérieur de l’usine de lait, jusque sous les ponts.
Mais le martyre et l’ascension glorieuse sont les seules issues possibles au récit de cette vie de sainte moderne, dont la malchance fut de naître à une époque dominée par l’empire de l’argent et de l’image.

 

Note d’intention

L’ambiguïté du titre de l’oeuvre et la difficulté qu’il entraîne quand on cherche à le formuler à voix haute augure précisément du questionnement abordé. 
En effet l’abréviation “Ste“ que l’on attribue aussi bien à “société“ qu’à “sainte“ renouvelle à chaque évocation l’interrogation même de la pièce.
Quelle est la place de la foi dans notre société actuelle ?
Comment, dans une époque si concernée par la rentabilité et l’image de marque, la question de la foi à l’échelle la plus intime peut-elle être envisagée ?
Car c’est bien d’une foi à l’échelle intime dont il est ici question.
Ste ne raconte pas l’histoire d’une fanatique et ne cherche pas à prendre partie pour une religion ou un dogme.


La foi qui porte le personnage de Rose est une vision extrapolée de la foi qui peut s’éveiller en chacun, à sa mesure, au-delà d’une religion.
Et c’est précisément, selon moi, cet aspect qui rend le propos de cette pièce tout à fait actuel et la nécessité de sa création imminente.
Depuis l’origine de la compagnie, j’ai toujours défendu des textes contemporains qui pointent les mécanismes et systèmes qui étouffent les individus.
L’épopée de cette sainte moderne ne fait pas exception.


Ce qui anime Rose touche tous ceux qu’elle croise, réveillant en eux une énergie qui les porte à se libérer des oppressions qu’ils subissent.

Par la force de sa parole elle parvient à éveiller chez tous la conscience d’un lien entre chacun, comme une palpitation murmurant sans cesse qu’ils peuvent aussi être libres. Les mots retrouvent leur sens, la parole redevient performative.
Et c’est là où la pièce demeure universelle, car elle traite finalement de la liberté de l’individu, de la valeur de l’émerveillement chaque jour renouvelé face à une société qui se contente de consommer et détruire ce qu’elle détient de plus précieux...

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